Mémé Alfreda a toujours eu deux mains gauches. Tous les dimanches, je l’entendais faire tomber sa casserole accrochée dans sa descente d’escalier (et pourquoi pas ? Mémé Alfreda était libre, imparfaite, toujours heureuse de me voir le dimanche et ses placards de cuisine étaient bien remplis).
Elle n’a jamais eu de travailleuse en rotin. Ou alors bien cachée. Les chaussettes à repriser lui disent merci.
Mais sa copine Maria si.
Un goût d’enfance heureuse :
Enfant, j’ai passé de longues après-midis de pur bonheur chez Maria. Elle avait une boutique comme il n’en existe plus dans une petite ville des Hauts de France. Une boutique de quartier surannée avec un grand comptoir en formica. Je me souviens de blouses, de tabliers de mamie, de petits flacons de parfum au muguet et à la violette. J’avais le droit de jouer à la marchande, de saluer les clientes qui s’extasiaient devant ma mignonnerie. Le bonheur quoi.
Dans son arrière boutique, Maria avait une travailleuse en rotin avec un joli tissu fleuri dans laquelle elle stockait ses pelotes de laine.
Je l’ouvrais avec délice afin toucher la laine si douce et si colorée. Sensorialité.
Mes découvertes :
Tante Margot, ma copine vintage, a trouvé ma première boîte à trésors lors d’un vide-maison. Le tissu n’est sans doute pas d’origine et je songe à le changer. Hélas, je sais à peine recoudre un bouton. J’ai hérité des gènes de mémé Alfreda.
La seconde, je l’ai dénichée à Emmaüs.
Celle ci a été aperçue dans mon dépôt-vente préféré, avec son petit tissu à fleurettes. J’ai résisté à l’envie d’agrandir ma collection car mon sous-sol a dit non.
Je n’arrive pas à les dater, sur internet, c’est flou entre les années 50 et 60.
Je les trouve kitsch et pratiques. Avec leur anse, on peut les transporter aisément et elles ont un compartiment pour mettre le fil et les aiguilles.
Certains enlèvent le tissu pour s’en servir de cache-pot.
Un exemple ici
Encore du rotin là