Pour rentrer de l’école, nous étions beaucoup à prendre le même chemin, les enfants devant, les parents derrière. On passait devant l’église, on longeait le cimetière et on traversait un joli parc dans lequel nos parents, trop heureux de pouvoir papoter sur un banc, nous laissaient jouer lorsqu’il faisait beau.
Nos jeux préférés : chat perché, loup-glacé mais surtout » Le club des cinq « , les héros de la Bibliothèque rose.
Bien sur, je jouais Annie en raison d’une similitude de coiffure, et c’était toujours ma copine Christelle qui tenait le rôle de Claude dont j’enviais l’assurance et l’énergie.
On vivait de belles et héroïques aventures dans notre île de Kernach : bâton à la main, on traquait l’ennemi, accompagnés de Mick et François et surtout de notre fidèle chien Dagobert (on trouvait toujours un volontaire pour endosser ce rôle amusant mais quelque peu ingrat).
Ce livre là, » Les cinq vendent la peau de l’ours » est paru en 1977. Je l’ai lu et relu. À l’intérieur , une main malhabile (la mienne) a écrit son nom et son prénom.
Si je fouille bien, je suis sûre qu’il reste une partie d’Annie tapie au fond de moi.
La minute intello :
» Le club des cinq « , » The famous five » en VO, est un grand classique de la littérature jeunesse créé par l’énigmatique Enid Blyton en 1942. Pourquoi énigmatique vous demandez vous ? Eh bien, à l’époque Frangin et moi nous n’avons jamais su si Enid était une femme ou un homme et vu que internet n’existait pas (si si je vous jure, mais pas de panique, y avait plus de dinosaures) le mystère n’a été résolu qu’à un âge où ça n’avait plus tant d’importance.
Enid Blyton s’est éteinte en 1968 après avoir écrit 21 bouquins. C’est la française Claude Voilier qui lui succède. Elle écrira 24 aventures dont » Les cinq vendent la peau de l’ours « .