Un goût furieusement chimique mais un goût d’interdit, de rébellion et de liberté.
En 1982, avec ma voisine et amie, on économisait des petits centimes (rappelez vous les mini pièces de 5 centimes). Au bout d’un moment, lorsqu’on avait enfin ce qu’il fallait, on courait, cheveux aux vents, telles de petites Laura Ingalls jusqu’à l’épicerie du village tenue par un centenaire (c’est du moins ce qu’on croyait à l’époque) pour acheter du Tang.
Notre préféré : Pêche-abricot.
Puis on allait dans le petit jardin qui surplombait la rue. On déchirait délicatement le haut du paquet afin de tremper notre doigt dans la chimique poudre qui n’avait de fruit que le nom. Heureusement, on n’a jamais eu l’idée de lire la composition.
Un délice.
La minute intello :
Tang est une boisson sucrée lyophilisée (en poudre quoi) issue des Etats-Unis. La boisson d’origine était à l’orange et en vente aux USA dès 1959.
Elle n’a connu le succès que lorsque la NASA l’a utilisée dans son programme des vols spatiaux habités pour donner meilleur goût à l’eau de récupération d’un système de vie de la capsule Gemini en 1965 (faut prendre soin des petits astronautes)
Tang n’arrivera que plus tard en France, dans les années 70 et sa commercialisation s’est arrêtée en France début des années 90.