C’est Amora qui faisait ça et c’est aussi ce qui a contribué à sa renommée.
Un petit verre décoré avec nos héros télé préférés, l’ancêtre du produit dérivé, le pionnier du merchandising.
Bon c’est vrai que ça coûtait beaucoup plus cher que la moutarde en bon gros pot familial basique.
Et oui, y en a qui trouvent que les dessins animés japonais sont beurk pas beau (sauf Candy bien sûr).
Mais qu’à cela ne tienne !
Tous les enfants de France et de Navarre des années 70 et 80 se sont mis à adorer, comme par miracle, la moutarde Amora.
Pareil d’ailleurs avec les cadeaux Bonux qu’on trouvait dans les paquets de lessive.
-« Oups maman, j’ai mis de la moutarde sur mon col roulé en acrylique !
Oh dommage y a plus de Bonux, on n’a qu’à aller à mammouth (ancêtre d’Auchan) ».
Et on parcourait les allées du supermarché à la recherche du verre à moutarde Amora qui compléterait notre collection.
Il suffisait de se dépêcher de finir la moutarde pour récupérer le verre (si ça se trouve, c’est ainsi que naquit le recyclage).
Croyez moi on était motivé car ce n’était pas facile de décoller cette satanée étiquette.
Figurez vous que cet été, chez les parents de ma tendre moitié, j’ai découvert dans le grenier, soigneusement emballés dans du papier de soie, des tas de petits verres de moutarde Amora. Vous imaginez ma joie et mon frétillement (celui qui s’empare de moi quand je tombe sur un trésor).
Belle maman les a sortis pour que je puisse les prendre en photo.
Et là, vlan, entre Maya, Goldorak et Spectromane, qu’aperçois-je?
La douce, espiègle et tendre Candy ♥
La tentation a été très forte de subtiliser ce petit gobelet. J’ai résisté (pour le moment), d’une part parce que j’ai un gros Surmoi (version licorne) et d’autre part parce que j’ai eu peur d’oublier de planquer l’objet du délit lors d’une prochaine visite de ma belle famille (version hyène)
Je crois que je vais le demander comme cadeau de Noël.
La minute intello :
En 1934, Raymond Sachot reprend Amora qui est alors une petite entreprise.
Comme « il n’est pas de bonnes moutardes dans de vilains pots », l’entreprise développe en 1934 les premiers verres à moutarde basiques.
C’est en 1953, qu’ apparaissent les premiers verres décorés.
Ma future collec’ :
Avec qqs années de retard sur la publication, j’ai toutefois pris bcp de plaisir à lire vos qqs lignes ! Je suis moi même actuellement de retomber dedans et je dois admettre que c’est totalement kiffant. Vive la nostalgie! J’espère que le noël qui a suivi a tenu toutes ses promesses… 🙂
Hélas non cher lecteur, le père Noël n’a toujours pas trouvé le chemin de la maison et je n’ai pas encore osé le subtiliser