Cet été, alors que je me promenais dans le sous sol de mes beaux parents, vous savez, celui où se cache le fameux objet de ma convoitise : le verre Amora Candy, mon rêve absolu (si tu me lis belle-Maman, c’est bientôt mon anniversaire), je suis tombée sur un autre trésor vintage : deux adorables Dame-jeanne.
Ami cruciverbiste, sache qu’on peut également l’appeler tourie, mais c’est moins mystérieux.
Une dame-jeanne est une grosse bonbonne de verre ou de grès protégée par de l’osier tressé, de la paille ou autre. Parfois même, rien ne la protège (certainement une tourie adolescente).
Elle servait à contenir des liquides comme de l’alcool, de l’huile, du vinaigre, des jus.
Là, le sens pratique s’agite dans mon cerveau. Fallait un géant pour verser l’huile dans la poêle avant de le faire rissoler, le steak.
Dans les années 70, elles étaient les reines de la tendance déco.
Et on connaît le bon goût des seventies.
Y en avait pas chez nous. Maman Kitch avait trop le sens pratique elle aussi.
Petit florilège de Dame-jeanne
La minute intello :
Selon Wikipédia
En 1347, La reine Jeanne après avoir été chassée de son royaume de Naples, dut se réfugier dans son comté de Provence. Sur le chemin, un énorme orage l’obligea à s’arrêter dans le petit château d’un gentilhomme verrier vers Grasse. Dans le sud quoi.
Curieuse, notre reine Jeanne souhaita tout connaître de la fabrication des flacons de verre. Et c’est là que notre gentilhomme verrier, sous le coup de l’émotion fit un mauvais mouvement (souffla t-il de travers ?Trébucha t-il sur un royal escarpin ? Ça, l’histoire ne nous le dit point).
De cette erreur naquit une énorme bouteille qui fit l’admiration de tous.
Il décida d’en lancer la fabrication et voulut l’appeler reine-Jeanne, mais la souveraine suggéra modestement de lui donner le nom de « dame-jeanne ».
En même temps je ne la blâme pas cette reine. Qui aimerait qu’on donne son nom à une grosse bonbonne?
Selon une autre hypothèse, moins romanesque, le mot « dame-jeanne » viendrait de la ville persane de Damghan, réputée pour sa fabrication d’objets en verre. Le mot serait alors parvenu en Europe grâce au commerce avec les Turcs (utilisant le terme de « damacana ») et les Arabes.
Source L’atelier déco
En attendant j’ai bien révisé mon passé simple.