Chewing-gum les veinards, ma madeleine de Proust :
Il y a des jours mes amis où tout part en sucette.
Je viens de vivre une semaine pleine de rebondissements .
Mercredi, reboostée par une séance de sophrologie, il m’est venu une envie subite de concocter un dessert innovant : des poires pochées miel épices.
J’ai le droit d’avoir des idées étranges.
Ni une ni deux, voilà que je prépare un sirop. Je mets pour cela dans ma casserole un litre d’eau, du sucre, du miel, des épices. Jusque-là ça va, tout se passe bien. C’est alors qu’hélas, soudain, un faux mouvement de ma part entraîna la chute de mon ustensile qui finit lamentablement au sol. Heureusement je ne fus point ébouillantée. Mes pieds ayant réussi à prendre leurs jambes à leur cou si vite qu’Usain Bolt lui-même n’en est pas revenu et que ma copine Loloche m’attend encore au départ du marathon de Rouen, quai Jean-Moulin.
J’en rigole aujourd’hui, mais j’ai quand même dû laver trois fois la cuisine, j’ai loupé mon film et mes Birkenstock, cadeau romantique de chéri Yokitch pour nos Noces de cuir allemand, font pouic pouic dans toute la maison.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là puisque le lendemain, au réveil, ma cafetière à dosette souple a rendu l’âme dans un vague gargouillis sonore. Et vlan ! Plan de travail et sol inondés à 7h du mat, juste avant d’aller bosser.
Bref un désastre pour ma serpillière, mes Birkenstock et moi .
Une vraie semaine de la loose.
D’autant plus que, cette même semaine, ma chef a déclaré en réunion que je n’avais aucun humour. Là c’en est trop.
Je veux de la chance :
J’ai donc cherché un moyen de conjurer le sort. Genre un trèfle à quatre feuilles, un fer à cheval, une patte de lapin.
C’est à ce moment précis que m’est revenu en mémoire un souvenir d’enfance et une envie irrépressible et inextinguible de mâchouiller un « veinard », ce merveilleux chewing-gum des années 80.
Parfois maman Kitch me donnait une piécette le dimanche. Et je partais en expédition à la supérette du coin. Celle près de l’église.
J’y échangeais ma petite monnaie contre des friandises.
A l’époque je pouvais avoir beaucoup de douceurs poisseuses et sucrées pour peu de sous. Je me souviens des pailles remplies de poudre piquante, des Picorette, des roudoudous, des kysmaches au caramel (moi j’appelais ça des boules dures au caramel) , des boules magiques (encore que ça c’était plus tard, au collège), des sucettes tétines. On se croirait dans une chanson de Renaud ou une poésie de Jacques Prévert.
Je prenais toujours un chewing-gum « les veinards ». J’avais le choix entre un emballage bleu, vert ou rouge. Mais le truc fun, c’est qu’en l’ouvrant, si le chewing-gum était vert, alors on avait droit à un second « les veinards » gratuit. Trop cool.
Mes souvenirs d’enfance ont le goût du sucre et le son des petites pièces de monnaie.
Ah, mais oui, je me souviens de ça ! Et les pop-rock, ces grains de sucre hyper colorés qui éclataient sur la langue, vendu aujourd’hui sous le nom de « sucre pop ».
Je recherche par contre le nom d’un chewing-gum de la même époque dont la pub disait « le chewing-gum qui gicle » parce qu’il contenait quelques gouttes de sirop à l’intérieur. Qui a connu ça ?
Freshen-up, je l’avais complètement oublié celui là
Merci Nadine pour ce partage
Ah oui, c’est ça, merci !