Aujourd’hui, je cède ma plume à chéri Yokitch, un geek passionné de rétrogaming qui a, lui aussi, un noyau de fidèles lecteurs aussi geek que lui.
Neo Geo mini : un look de borne d’arcade miniature
C’est la console de salon qui a fait saliver toute une génération de joueurs au début des années 90. Surnommée la « Rolls des consoles », la Neo Geo promettait ni plus ni moins que d’offrir à ses heureux (et fortunés) acquéreurs des jeux vidéo de dernière génération qui n’étaient habituellement disponibles que dans les salles d’arcade.
Un truc de riche évidemment, car les cartouches de jeu coûtaient plus de 1.300 F l’unité (soit plus de 200 € l’unité). Et pour ce prix, il n’y avait qu’un jeu à l’intérieur et le boîtier n’était même pas plaqué or. Autant dire que je n’ai connu cette prestigieuse console qu’à travers les magazines spécialisés et n’ai même pas eu, à l’époque, l’occasion d’en voir une en « vraie ».
Une petite vidéo pour vous mettre dans l’ambiance
Mais, fort heureusement, SNK, le fabricant japonais de cette petite merveille des nineties, a eu la bonne idée de rééditer sa console, fin 2018, près de trente ans après sa première commercialisation. Le tout dans une version compacte avec écran (qui n’a plus rien à voir avec le modèle original), pour lui donner l’aspect d’une borne d’arcade miniature. Et surtout à un tarif quasi démocratique (129 € au lancement, puis très vite le prix est tombé sous les 90 €).
Et comme SNK a intégré d’office 40 jeux à l’intérieur de cette Neo Geo Mini, c’est un peu comme si on économisait 8.000 € (40 x 200 €). Bon, c’est un peu tiré par les cheveux, je le reconnais. Mais c’est le seul argument que j’ai trouvé pour convaincre Kokitch que j’avais tout intérêt à investir dans cet appareil aussi séduisant que futile.
On ne va pas se mentir, ce prétexte foireux n’a pas fait mouche auprès de Madame. Mais elle a quand même accepté que ma console miniature trône sur une étagère de notre (splendide ?) bibliothèque Billy jaune, made in Ikea, envahie d’objets à la gloire de la pop culture.
Ma Neo Geo Mini en descend occasionnellement pour que je me lance dans des parties effrénées de Blazing Star, Super Sidekicks, Ghost Pilots, Metal Slug ou encore Art of fighting. Une plongée délicieusement rétro dans le jeu vidéo d’arcade (un tantinet bourrin et très pixelisé) du début des années 90. Mais c’est un petit plaisir régressif que j’assume pleinement. Mieux que mon disque de David et Jonathan « Est-ce que tu viens pour les vacances ? ».
Des manettes en option pour partager le plaisir à deux
J’ai même poussé le vice jusqu’à acheter deux manettes SNK externes (à une vingtaine d’euros l’unité) pour compléter le dispositif. Je peux ainsi partager mon petit plaisir vidéoludique régressif avec mes deux Minikitchs, qui pourtant ne jurent que par la Xbox One et la Nintendo Switch.
Et, pour conclure, une petite confession qui doit rester entre nous : je ne désespère pas de mettre la main à bon prix sur une Megadrive Mini. Histoire d’offrir un peu de compagnie à ma Neo Geo, qui s’ennuie sur son étagère.
La minute intello :
La Neo Geo a été commercialisée à partir de 1990 par la société japonaise SNK au prix de 2.990 F (près de 300 €). Le prix d’un jeu sur cartouche étant presque aussi élevé que celui de la console, un système de location a été mis en place au Japon : ils permettait aux possesseurs de Neo Geo de pouvoir jouer aux titres disponibles sans se ruiner.
Parmi les jeux les plus populaires sur cette luxueuse console, on citera Metal Slug, The King of fighter 1994, Ninja commando ou encore Blazing Star.
La console a été produite jusqu’en 1997. Elle reste aujourd’hui très populaire chez les collectionneurs.