La cabine téléphonique des années 80, non mais allo quoi

Cabine téléphonique


Entre la cabine téléphonique et moi , c’est une grande histoire d’amour pleine de souvenirs doux et d’anecdotes cocasses.

A l’âge des premières amitiés, des amourettes naissantes, des amours envahissants et des parents relous on peut dire que nous les enfants des Eighties nous étions des super héros du quotidien. Téléphoner était un acte murement réfléchi, planifié, anticipé. Un acte de courage et de patience.

Étape 1 : trouver le numéro de son correspondant

Tout d’abord les ennuis commençaient si on ne connaissait pas le numéro de téléphone de la personne à appeler. Unique solution, l’annuaire : un livre par département, rempli de noms de familles et de numéros de téléphone classés par communes.

Il fallait donc avoir le bon annuaire, mais également connaitre l’endroit où notre correspondant habitait, maitriser sur le bout des doigts son alphabet, être doté de bonnes lunettes et avoir de quoi noter le numéro à 6 chiffres.
Je rappelle aux plus jeunes d’entre vous, que je parle d’une époque sans smartphone sans connexion et sans téléréalité.

Trouver le numéro, c’est fait. Ne partez pas, c’est loin d’être fini mes amis. Nous ne sommes qu’au début de l’aventure.

Étape 2 : faire le numéro sur le cadran du téléphone

Téléphone cadran 1983 cabine téléphonique


Une véritable épreuve d’agilité digitale ou comment se faire des petits doigts musclés.

Souvenir, souvenir : un téléphone fixe, relié à la prise par un long cordon torsadé. Pas facile de se planquer pour murmurer des mots doux ou pour préparer une fête sauvage dans le dos des parents. Chez les Kikitch, on devait tout transporter dans le couloir, fermer la porte et parler tout bas.


Ensuite, sans malice, il fallait mettre l’index dans le trou du cadran chiffré du téléphone et tourner notre doigt jusqu’au clic (la petite virgule argentée sur la photo). Et pour le 0, le chemin était très très long.
De surcroit, pour une seule petite erreur de chiffre, ou pour un simple fléchissement du muscle du doigt, tout était à refaire.


Pour couronner le tout, appeler ça coutait cher. Alors là aussi il fallait être rusée pour ne pas se faire gauler par papa Kitch. Je partagerais bien mes astuces mais bon papa Kitch me lit et de toute façon, elles ne serviraient plus à rien si ce n’est me faire une réputation de gangster auprès de mes enfants. J’ai pas besoin de ça vu que je suis, je cite « immature et que je vois des XXXXX partout ».

Étape 3 : la cabine téléphonique

Téléphone vintage cabine téléphonique
capture d’écran ebay

Dans les années 70-80, les téléphones portables n’existaient pas encore. Internet c’était de la science fiction.

Lorsque nous étions en goguette et qu’il fallait joindre quelqu’un, nous n’avions pas 36 solutions.
En premier lieu, trouver une cabine téléphonique, chercher dans le fond de ses poches des piécettes à insérer dans des encoches (Cf photo).

L’annuaire était accroché à une chaine. La cabine était exiguë. Des gens attendaient derrière nous en trépignant d’impatience.
C’était donc à réserver aux urgences genre « maman j’ai raté mon bus, viens me chercher » ou aux longues discussions avec les potes pendant les vacances dans la cabine téléphonique à l’entrée du camping.
Mais c’était aussi un lieu d’échanges et de rencontres.
Plus tard, pendant mes années lycée, les choses se sont simplifiées . C’est beau le progrès. Il suffisait d’appuyer sur des touches et on payait en insérant une carte prépayée. Frangin a eu une époque de collectionneur de cartes téléphoniques. C’était après sa période coupe au bol.

Touches de téléphone public vintage

De nos jours, la cabine téléphonique a disparu du paysage urbain. La faute au téléphone portable qu’ils disent.

Cabine téléphonique vestige
Vestige d’un temps révolu

Certains ont eu la bonne idée de les transformer en bibliothèque communautaire, je trouve ça super.

3 réflexions sur “ La cabine téléphonique des années 80, non mais allo quoi ”

  • 1 avril 2021 à 7 h 18 min
    Permalink

    Au début des années 80, on attendait 2 ans pour avoir le téléphone dans une petite ville …
    T’as oublié de dire que souvent les cabines étaient en panne, et d’évoquer l’odeur de tabac, crasse, transpiration (rayer les mentions inutiles s’il y en a…) qui te prenaient à la gorge en entrant …
    Dans mon village, ça ne fait guère que 3 ou 4 ans qu’elle a été retirée…(je ne sais pas si elle fontionnait et servait encore)

    Réponse
    • 1 avril 2021 à 20 h 41 min
      Permalink

      ah l’odeur de clope et de transpiration, vous avez raison, j’avais oublié

      Réponse
  • 1 avril 2021 à 9 h 01 min
    Permalink

    Tellement vrai, Merci pour cette page souvenir et sourire, ça fait du bien!

    Réponse

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *